Le "Ptérodactyl" : Un avion que j'ai beaucoup aimé. 2004, mes premiers vrais vols en immersion totale.
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Le "Ptérodactyl" : Un avion que j'ai beaucoup aimé. 2004, mes premiers vrais vols en immersion totale.
J'ai toujours une petite émotion quand je revois la video de mon premier vol totalement en immersion , il y a 8 ans. C'était mon Storch, qui aurait dù s'y coller, mais il s'est retrouvé en réparations au mauvais moment.
C'était un peu gonflé, mais je me suis donc retrouvé à tenter ça avec un avion assez particulier, puisqu'étant une aile volante, en mouette, et à la façon Northrop ses moteurs étaient placés en avant pour des raisons de centrage, et les hélices derrière au bout de longs arbres montés sur roulement. L'avion à lui seul aurait mérité un article dans une revue, mais j'étais un peu revenu de ce genre de collaboration.
Maintenant, personne ou presque n'ose risquer autre chose que des avions en mousse, malgré le matériel éprouvé et l'expérience de ce type de vol.
Envergure 180cm
Flèche 30° par aile
corde emplanture 450mm
Corde saumon 10cm
construction : noyaux polystyrènes ajourés partiellement coffrés balsa, entoilé solar.
Motorisation : 2 speed 400 réductés 1,85/1 logés dans le tiers avant du profil, arbres de transmission en carbone de 6mm.
Accus : 7 puis 8 éléments nicd 1250mah
Autonomie avec équipement immersion : 6minutes
Le dièdre en mouette était sensé donner de la surface verticale pour avoir assez de raideur en lacet sans dérive.
En pratique il a fallu en ajouter de petites, et ce n'était pas encore parfait. Assez cependant pour avoir les qualités requises pour mes premiers vols en immersion totale ( 15/08/2004 ).
J'avais fait, depuis 1995, quelques vols en "semi immersion". Un oeil dedans, un oeil dehors. Mais voler uniquement avec l'image de dedans...
Je n'avais pas encore internet en 2004, et je ne savais vraiment pas si quelqu'un avait éssayé ça avant. "Si personne n'en avait parlé dans les revues, c'est que ça doit être impossible", me souflait une petite voix. De toute façon je l'ai appris plus tard, personne ou presquen'en parlait sur internet.
C'est dire dans quel état de confiance je me trouvais au moment d'aligner l'avion sur la piste. Mes derniers mots avant de décoller ont du être un truc du genre : "regarde où ça tombe!".
La video, hébergée très ultérieurement :
http://vimeo.com/20972868
Impressions aux commandes. J'avais écrit ça dans un style un peu... enfin, j'avais prévu sans grande conviction de faire un article dans une revue, mais visiblement ça n'intéressait pas grand monde.
On est au ras du sol, dans mon aile volante, et il est difficile de s’aider des bords de la piste pour rouler droit.
Le variateur produit un sifflement aigü, et les hélices un vrombissement qui donnent la sensation que l’on est aux commandes d’un biturbopropulseur. A cela s’ajoute le bruit du roulage.
Quand l’aiguille du badin indique une vitesse suffisante, une légère traction sur la profondeur et on est en l’air. Il faut garder la pente constante et en ligne droite en s’assurant que la vitesse ne faiblit pas (l’avion est un peu sous motorisé, mais il faut bien reconnaître que cela rend le pilotage assez réaliste). Nous sommes maintenant largement au dessus du champ qui jouxte le terrain,et il faut penser à virer. Un coup d’aileron… et de pied, ( et bien oui, le palonnier de la caméra !) et le terrain apparaît au dessus de l’aile gauche, la vitesse se met à augmenter car nous ne sommes plus en montée, je peut donc réduire les moteurs et profiter du paysage pendant 5mn. Les vitres inférieures sont bien pratiques et permettent de se situer quasiment à la verticale.
Mon attention pourtant bien focalisée sur mon écran est distraite par mes oreilles qui me rappèllent à la réalité : mon avion- que je ne vois que de l’intérieur, dans lequel pratiquement je croyais être, vient de passer au dessus de ma tête en vrombissant. Perturbant !
Il faut fréquemment regarder à gauche à droite , vers le haut dans les virages pour compenser l’inclinaison. Ce n’est pas encore un réflexe naturel, si bien qu’assez vite, la concentration fatigue le pilote, et que l’avion doit bientôt s’aligner en approche. Après un S, toujours, car j’ai tendance à virer un peu trop tard, sans doute à cause de l’objectif grand angle qui donne une fausse impression d’éloignement.
Quand je suis bien dans l’axe, la piste a la forme d’un trapèze isocèle. Gaz réduits, je laisse descendre en visant l’entrée de la piste. Si la vitesse augmentait, ce serait signe que la pente est trop forte, et il me faudrait recommencer de plus bas ou de plus loin. Peu avant le béton, je coupe tout. Quand la piste envahit mon champ visuel et va rejoindre l’horizon, je commence à tirer et la vitesse faiblit. Il est assez difficile d’évaluer la hauteur exacte pour arrondir, mais cela devrait venir avec la pratique. Vibration et bruit, nous roulons un moment puis l’avion s’arrète dans un grand silence qui contraste avec la puissante ambiance sonore de ces 6minutes. Nous avons volé !
Et là quelques semaines plus tard :
C'était un peu gonflé, mais je me suis donc retrouvé à tenter ça avec un avion assez particulier, puisqu'étant une aile volante, en mouette, et à la façon Northrop ses moteurs étaient placés en avant pour des raisons de centrage, et les hélices derrière au bout de longs arbres montés sur roulement. L'avion à lui seul aurait mérité un article dans une revue, mais j'étais un peu revenu de ce genre de collaboration.
Maintenant, personne ou presque n'ose risquer autre chose que des avions en mousse, malgré le matériel éprouvé et l'expérience de ce type de vol.
Envergure 180cm
Flèche 30° par aile
corde emplanture 450mm
Corde saumon 10cm
construction : noyaux polystyrènes ajourés partiellement coffrés balsa, entoilé solar.
Motorisation : 2 speed 400 réductés 1,85/1 logés dans le tiers avant du profil, arbres de transmission en carbone de 6mm.
Accus : 7 puis 8 éléments nicd 1250mah
Autonomie avec équipement immersion : 6minutes
Le dièdre en mouette était sensé donner de la surface verticale pour avoir assez de raideur en lacet sans dérive.
En pratique il a fallu en ajouter de petites, et ce n'était pas encore parfait. Assez cependant pour avoir les qualités requises pour mes premiers vols en immersion totale ( 15/08/2004 ).
J'avais fait, depuis 1995, quelques vols en "semi immersion". Un oeil dedans, un oeil dehors. Mais voler uniquement avec l'image de dedans...
Je n'avais pas encore internet en 2004, et je ne savais vraiment pas si quelqu'un avait éssayé ça avant. "Si personne n'en avait parlé dans les revues, c'est que ça doit être impossible", me souflait une petite voix. De toute façon je l'ai appris plus tard, personne ou presquen'en parlait sur internet.
C'est dire dans quel état de confiance je me trouvais au moment d'aligner l'avion sur la piste. Mes derniers mots avant de décoller ont du être un truc du genre : "regarde où ça tombe!".
La video, hébergée très ultérieurement :
http://vimeo.com/20972868
Impressions aux commandes. J'avais écrit ça dans un style un peu... enfin, j'avais prévu sans grande conviction de faire un article dans une revue, mais visiblement ça n'intéressait pas grand monde.
On est au ras du sol, dans mon aile volante, et il est difficile de s’aider des bords de la piste pour rouler droit.
Le variateur produit un sifflement aigü, et les hélices un vrombissement qui donnent la sensation que l’on est aux commandes d’un biturbopropulseur. A cela s’ajoute le bruit du roulage.
Quand l’aiguille du badin indique une vitesse suffisante, une légère traction sur la profondeur et on est en l’air. Il faut garder la pente constante et en ligne droite en s’assurant que la vitesse ne faiblit pas (l’avion est un peu sous motorisé, mais il faut bien reconnaître que cela rend le pilotage assez réaliste). Nous sommes maintenant largement au dessus du champ qui jouxte le terrain,et il faut penser à virer. Un coup d’aileron… et de pied, ( et bien oui, le palonnier de la caméra !) et le terrain apparaît au dessus de l’aile gauche, la vitesse se met à augmenter car nous ne sommes plus en montée, je peut donc réduire les moteurs et profiter du paysage pendant 5mn. Les vitres inférieures sont bien pratiques et permettent de se situer quasiment à la verticale.
Mon attention pourtant bien focalisée sur mon écran est distraite par mes oreilles qui me rappèllent à la réalité : mon avion- que je ne vois que de l’intérieur, dans lequel pratiquement je croyais être, vient de passer au dessus de ma tête en vrombissant. Perturbant !
Il faut fréquemment regarder à gauche à droite , vers le haut dans les virages pour compenser l’inclinaison. Ce n’est pas encore un réflexe naturel, si bien qu’assez vite, la concentration fatigue le pilote, et que l’avion doit bientôt s’aligner en approche. Après un S, toujours, car j’ai tendance à virer un peu trop tard, sans doute à cause de l’objectif grand angle qui donne une fausse impression d’éloignement.
Quand je suis bien dans l’axe, la piste a la forme d’un trapèze isocèle. Gaz réduits, je laisse descendre en visant l’entrée de la piste. Si la vitesse augmentait, ce serait signe que la pente est trop forte, et il me faudrait recommencer de plus bas ou de plus loin. Peu avant le béton, je coupe tout. Quand la piste envahit mon champ visuel et va rejoindre l’horizon, je commence à tirer et la vitesse faiblit. Il est assez difficile d’évaluer la hauteur exacte pour arrondir, mais cela devrait venir avec la pratique. Vibration et bruit, nous roulons un moment puis l’avion s’arrète dans un grand silence qui contraste avec la puissante ambiance sonore de ces 6minutes. Nous avons volé !
Et là quelques semaines plus tard :
Re: Le "Ptérodactyl" : Un avion que j'ai beaucoup aimé. 2004, mes premiers vrais vols en immersion totale.
Je viens de retrouver par hasard cette video de 2005, montée et mise en ligne par Pierre, un copain de l'époque.
http://rc.video.online.fr/van_h/canari.mpg
En son temps elle avait suscité pas mal de réactions comme ici :
http://www.rcgroups.com/forums/showthread.php?t=767400&page=2
http://rc.video.online.fr/van_h/canari.mpg
En son temps elle avait suscité pas mal de réactions comme ici :
http://www.rcgroups.com/forums/showthread.php?t=767400&page=2
Re: Le "Ptérodactyl" : Un avion que j'ai beaucoup aimé. 2004, mes premiers vrais vols en immersion totale.
Salut
oooooh !! déja 8 ans !!!
super ca fait plaisir de revoir ces film !!
a+
oooooh !! déja 8 ans !!!
super ca fait plaisir de revoir ces film !!
a+
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