Tourelles de caméra

Article en construction

Il m'a été demandé de décrire le genre de tourelle de caméra que j'utilise. J'éspère que les explications et photos qui suivront répondront à la plupart des questions. Pour les autres si il y en a, le mieux est de les poser en suivant cet article.

On voit la plupart du temps dans le commerce ou sur les forums, des montages simples consistant à monter la caméra directement sur la tête d'un servo. Si c'est une solution suffisante dans le cas d'une caméra légère, elle atteint ses limites dès que la masse à porter dépasse quelques dizaines de grammes, en particulier en cas de choc à l'atterro. Quant au débattement, il est forcément limité, alors qu'il peut être tentant d'atteindre les 360°, comme ici :
https://vimeo.com/23072353
(Je sais, l'image est moche, mais l'enregistreur était particulièrement mauvais )

Toutes mes tourelles ou presque utilisent le même principe :

-Un servo capable de tourner de plus d'un tour sur lui même (après suppression des butées et externalisation du potar) entraine la rotation en azimut du support de la caméra monté sur son propre axe, par l'intermédiaire d'une légère réduction.

-Le potar (pas forcément celui d'origine du servo, mais plutôt un potar de même valeur mais moins miniaturisé) est entraîné via une réduction à engrennage lui aussi, directement par l'axe du support de caméra. Le rapport de réduction est choisi pour permettre un débattement de la caméra de près de 360°


Avantages :

-grand débattement possible
-ralentissement de la vitesse de rotation grâce à la réduction, ce qui évite d'avoir des saccades ( possible dans le cas des caméras mobiles quand il n'est pas utilisé de head tracker) et augmente le couple.
-montage plus rationnel mécaniquement qu'un montage direct en porte à faux sur la tête du servo, et donc moins fragile.
-possibilité pour ces mêmes raisons, d'installer une caméra lourde simplement en dimensionnant plus gros. Cela devrait être LE montage préfèré des utilisateurs de gopro

Inconvénients :

-N'existe pas dans le commerce, il faut les fabriquer soi-même.
-Il faut être un peu bricoleur



Celle-ci accumule les heures de vol, avec sa caméra à capteur HQ1 ( de chez fpv4ever).
La caméra tourne environ 2 fois plus lentement que le servo, quant au potar, il est sous la couronne dentée jaune, et tourne environ 5 fois moins vite que la caméra.
Le servo qui agit sur la rotation en site est fixé au cul de la caméra.





Celle-,bien que plus petite, utilise le même principe. A ceci près que le servo de l'axe de site est directement fixé au support, et reçoit la caméra. Elle est fixée dessus, quoi.
Elle reprendra bientôt du service, sur un avion de chasse ( dans le plein sens du terme) qui est à construire.


J'ai trois fils. Les garçons, ça a des jouets avec des moteurs électriques et des engrennages . Ils ont passé l'age, maintenant, mais j'ai fait des stocks! Pas un jouet qui parte à la poubelle sans passer par la dissection à l'atelier. Héhé!



Celle-ci est nettement plus grosse, et supporterait sans souci une gopro. Je l'ai utilisée en 2005 avec une caméra équipée d'un objectif typeC.
Le principe est toujours le même, seul change encore le montage du servo de site, ( alors pour les accros du franglais, "azimut" veut dire "pan", et site signifie "tilt" ) qui cette fois est installé sur la platine horizontale au pied de la lyre.
Notez que le servo n'est vissé que d'un côté, alors que de l'autre, c'est un élastique taillé dans de la chambre à air de vélo ( les autres élastiques deviennent cassants en quelques mois, pas ceux là) qui sert de rattrappage de jeu simple et efficace.
Elle pourrait très bien être nettement moins haute, mais l'avion qui la portait était grand, alors j'ai pris la place que je voulais.




Il faut commencer par la platine. Y coller un renfort pour recevoir l'axe. Le percer à la perceuse à colonne, et insérer par exemple un tube de laiton, de plastique, enfin, quelque chose qui glisse mieux que le bois et qui corresponde au diamètre de l'axe qui sera utilisé. Ce tube sera collé à la platine.
L'axe? Un débutant bricoleur pourra utiliser de la tige filetée, par exemple. Sur laquelle on peut visser des écrous nylstop pour faire des arrèts en rotation, ou fixer des engrennages en les prenant en sanswich entre deux écrous, enfin la débrouille, quoi.



On voit par l'ouverture pratiquée dans le boitier du servo, les fils qui ont été soudés à la place de ceux du potar d'origine ( qui a été purement et simplement supprimé). Le nouveau potar, fixé à la colle chaude, est sous la couronne bleue. Impossible de me souvenir de quel jouet elle provient, mais elle est emboitée à force sur l'axe du potar. Au besoin, la repercer. En principe, 2 dixièmes de serrage est une valeur passe partout.
Le petit pignon sur l'axe de la caméra est emboité de la même façon. Il sert en même temps de bague d'arrêt.











Une fois le servo déposé, on voit que finalement ça n'a rien de compliqué. Vous n'avez jamais joué au Meccano, quand vous étiez petit? Chez moi c'était presque le seul jouet. C'est formateur
On aperçoit les résistances qui peuvent être également utilisées pour augmenter le débattement. Electroniquement, cette fois. Il faut croire que je n'avais pas assez d'angle au départ.


Petite photo de famille, mais il en manque pour être complet. La sélection naturelle a fait son oeuvre.



Voila un équipement qui risque fort d'arriver en dotation cet automne dans le sud Médoc, qui obligera ceux qui en useront et plus encore ceux qui y seront confrontés, encore qu'ils sont sensés être les mêmes, à soigner la rapidité, la présision de leurs tourelles de caméra, et l'ergonomie des commandes de celles-ci. Car le premier qui a vu l'autre prend l'avantage.

Fred